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Published Date: 2015-06-13 11:59:59
Subject: PRO/FR> Méningite, déclin de l'épidémie - Niger (03): (Extrême Ouest et Sud Ouest)
Archive Number: 20150613.3433250
MÉNINGITE, DÉCLIN DE L'ÉPIDÉMIE - NIGER (03): (EXTREME OUEST ET SUD OUEST)
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Une communication de ProMED-mail
http://www.promedmail.org
ProMED-mail est un programme de la
Société Internationale pour les Maladies Infectieuses
http://www.isid.org
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Date: ven. 12 juin 2015
Source: Africa N01 via African Press Organization (APO) [édité]
http://www.africa1.com/spip.php?article56319
Les cas de méningite ont diminué considérablement au Niger
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La situation de l'épidémie de méningite au Niger, causée par _Neisseria meningitidis_ sérogroupe C, s'est améliorée grace aux efforts intensifs déployés aux niveaux national et international. Une réduction significative des cas est maintenant signalée dans toutes les zones touchées et les 2 centres de prise en charge de Niamey, la capitale, créés pour la circonstance ont été fermés puisqu'aucun cas n'a été enregistré au cours de la derniere semaine.
En date du 11 Juin 2015, le Ministère de la Santé Publique du Niger a informé l'OMS d'un cumul de 8341 cas suspects dont 557 décés depuis le début de l'année 2015. La propagation de la maladie a atteint un pic dans la semaine du 04 au 10 mai, quand il y avait 2189 cas et 132 décés. Un seul cas de méningite a été notifié à la date du 10 Juin 2015.
L'épidémie était trés préoccupante car elle a touché une zone urbaine densément peuplée de plus d'un million de personnes, créant un risque élevé de propagation rapide et causant un grand nombre de cas. En dépit de l'amélioration de la situation, la vigilance s'impose car le risque de transmission reste élevé.
Selon le Représentant de l'OMS au Niger, Dr Assimawe Pana, ''depuis la déclaration de l'épidémie, plusieurs actions ont été menées par le Ministère de la Santé Publique du Niger avec l'appui de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d'autres partenaires, en particulier dans les domaines de la surveillance épidémiologique, le diagnostic de laboratoire, les soins des malades, la vaccination, la communication et la coordination.
"Pour aider le Niger à mettre fin à cette épidémie, l'OMS et ses partenaires vont continuer à fournir un soutien à ce pays en organisant des campagnes de vaccination de masse et en mettant en oeuvre des mesures de controle d'urgence pour prévenir la propagation de cette maladie dévastatrice», a ajouté en substance le Dr Pana.
Malgré la pénurie de vaccins contre la méningite dans le monde, l'OMS et ses partenaires ont aidé le Niger à mobiliser plus de 1,3 millions de doses de vaccin à travers le Groupe International de Coordination du Vaccin Antiméningococcique (ICG). Un important lot de médicaments pour le traitement de la méningite a été aussi fourni au pays. Grace à ces interventions, plus de 7500 patients ont été bien traités et ont guéri de cette maladie au cours de l'épidémie.
L'ICG est un partenariat réunissant l'OMS, l'UNICEF, la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et Médecins Sans Frontières (MSF), et qui travaille en étroite collaboration avec les fabricants de vaccins.
En Octobre 2014, le Groupe Stratégique Consultatif d'Experts sur la Vaccination (SAGE) a recommandé qu'une dose de vaccin conjugué contre la méningite A MenAfriVac à l'age de 9 mois ou plus soit intégrée dans les calendriers de vaccination au Niger et des autres pays de la ceinture de la méningite africaine d'ici à la fin de 2015.
Cette recommandation veille à protéger les enfants contre la méningite et à maintenir l'immunité des populations. Ce vaccin introduit en campagne de vaccination au Niger en 2011 a permis d'éliminer les épidémies de méningite de type A.
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[2]
Date: ven. 12 juin 2015
Source: msf.fr [édité]
http://www.msf.fr/actualite/articles/epidemie-meningite-sur-declin-au-niger
L'épidémie de méningite sur le déclin au Niger
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Le nombre total de patients atteints de la méningite a diminué de prés de 98 pour cent, passant à Niamey (capitale du Niger) de 279 admissions par jour début mai, à 4 admissions par jour début juin. On observe également une réduction du nombre de cas dans les autres régions du Niger. L'épidémie n'est cependant pas terminée et la vigilance reste de mise. A Niamey, le site de Lazaret, ou MSF a appuyé le ministére de la Santé en soignant plus de 4 000 patients, a pu éªtre fermé la semaine derniére.
"On est passé à travers une épidémie trés aigué avec une augmentation et une diminution trés rapide du nombre de cas, explique Bernadette Gergonne, épidémiologiste chez MSF. Il est peu probable que les cas augmentent de nouveau dans le pays, mais il faut rester vigilant et poursuivre la surveillance épidémiologique", poursuit-elle.
MSF souligne n'avoir jamais été confrontée à une épidémie de méningite de souche C d'une telle ampleur. «Maintenant que cette nouvelle souche de méningite dite C est présente au Niger, il y a un risque de transmission pour les prochaines saisons séches. Il faut donc se tenir pret à répondre à une nouvelle épidémie dés janvier car les populations ne sont pas immunisées», s'inquiète l'épidémiologiste.
A Niamey, MSF a mis en place une décentralisation des lieux de soins et a ainsi rendu la prise en charge de la méningite plus accessible. Des consultations ont été organisées dans des centres de santé intégrés afin que les malades n'aient plus à se déplacer vers le centre de Lazaret. Les malades ont ainsi pu etre diagnostiqués plus tot, ont reçu les doses d'antibiotiques directement dans leurs quartiers et les patients les plus sévéres ont été transférés sans attendre vers les hopitaux. «Le renforcement de la prise en charge dans les centres de santé de la périphérie de Niamey a permis d'améliorer la détection rapide de la maladie et de donner ainsi la premiére dose du traitement au plus vite.», explique Julien Matter, chef de mission pour MSF au Niger.
Des équipes de MSF se sont également rendues dans les lieux publics et les maisons de la capitale pour passer des messages de santé publique. Au niveau national, plus de 297 880 personnes ont été sensibilisées sur les risques de contamination et les moyens de prévention contre la maladie. Le décés pouvant survenir dans les heures suivant l'apparition des symptomes, il était donc primordial de rappeler é la communauté de se rendre dans un centre de santé le plus tot possible.
Le 2 juin, les autorités ont rapporté 8 327 cas suspects et plus de 500 morts. «Nous avons travaillé aux cotés du ministère de la Santé pour faire face é l'afflux des malades, mais il est aujourd'hui urgent de s'assurer que les populations puissent accéder à un vaccin à un prix abordable pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise à l'avenir.», conclut Julien Matter.
Depuis le 23 mars 2015, en collaboration avec le ministére de la Santé, MSF a pris en charge prés de 4 000 patients au centre de Lazaret de Niamey. MSF a également soutenu 24 centres de santé intégrés dans la périphérie de Niamey afin de prendre en charge les cas simples et référer les cas graves en ambulance. Dans la région de Dosso, Tillaberi et Tahoua, MSF s'est rendue dans les hopitaux de district et les centres de santé de nombreux villages afin d'examiner les patients, de former du personnel soignant, de recueillir des données médicales et de faire des dons de médicaments pour le traitement de la maladie. D'autres centres de prise en charge supplémentaires ont été créés pour faire face à l'augmentation des besoins. En parallèle à la prise en charge des cas et en collaboration avec les autorités, MSF a déployé des équipes chargées de vacciner 99 292 personnes dans la région de Dosso, dont 61 719 dans le district sanitaire de Doutchi et 37 573 à Gaya.
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Communiqué par:
ProMED-FRA
<promed-fra@promedmail.org>
[L'épidémie de méningite commence à être un triste souvenir, car elle est en passe d'etre éliminée. Ce qui a pris de revers les autorités sanitaires et la communauté internationale, c'est la souche en cause dans cette épidémie; il s'agit du méningocoque C n'est pas connu impliqué dans des épidémies de grande envergure. Mais la promptitude de la communauté internationale, les pluies précoces dans certaines localités comme Dosso et la forte sensibilisation des populations ont contribué à endiguer la propagation de la maladie.
Une carte interactive de HealthMap/ProMED-mail est disponible à: http://healthmap.org/promed/p/58. - Mod.BM
Une carte interactive de HealthMap/ProMED-mail est disponible à: http://healthmap.org/promed/p/58.]